LGBT... Oui !
Podcasts
– ep 1/4 : Présentation - état des lieux
– ep 2/4 : Discrimitations
– ep 3/4 : Lutte pour les droits LGBTI
– ep 4/4 : Culture et éducation
– Spectre — Le grain de son
Édito
Ami·e·s auditrices et auditeurs, ravi·e·s de vous retrouver pour cette quatrième saison du Grain de son, l’émission d’Attac Puy-de-Dôme. On espère que vous avez passé de bonnes vacances, et que vous revenez en forme pour la lutte. Et il y a de quoi, car il s’en est passé des choses durant l’été.
On vous avait laissé·e·s, avant nos rediffusions estivales, avec un espoir, celui d’un nouveau front populaire – notre émission sur le Front Populaire de 1936 avait été enregistrée entre les deux tours des législatives. Un espoir qui s’est concrétisé par la victoire de la gauche, mais un espoir aussitôt piétiné par Monsieur Macron qui a nommé comme Premier Ministre un membre du parti Les Républicains.
L’autre actualité de l’été, ça a été les Jeux Olympiques, auxquels nous avions consacré un cycle d’émissions avant de vous parler du Front Populaire. Nous avions alors beaucoup critiqué l’organisation de cette compétition sportive, mais on doit bien reconnaître qu’elle a au moins le mérite de la simplicité et de la cohérence : le premier gagne la médaille d’or, le dernier ne monte pas sur le podium. Logique.
Sauf que là, avec M. Macron, je vous avoue que même nous, nous qui aimons tant expliquer les choses, eh bien là on n’y comprend plus rien. On explique à ceux qui sont arrivés en tête qu’ils n’ont pas gagné les élections, on demande au troisième de désigner le vainqueur, pour finalement confier les rênes du gouvernement au parti arrivé bon dernier.
Tout cela prêterait à rire si ce n’était pas si grave. Plus que la personnalité de Monsieur Barnier, c’est la façon dont il a été désigné qui est particulièrement inquiétante. Au nom de je-ne-sais quelle logique, M. Macron a conféré à Mme Le Pen et à M. Bardella un véritable droit de véto sur la nomination du nouveau Premier Ministre. Jamais le Rassemblement National n’aura eu autant d’influence sur la vie politique française, jamais l’extrême-droite, pourtant battue dans les urnes, n’aura eu autant de pouvoir.
Cela aussi, nous en avions parlé lors d’une précédente émission : l’extrême droite n’a pas besoin de prendre le pouvoir, elle l’a déjà. Il lui suffit pour cela de conquérir les esprits pour imposer sa politique. Ses thèmes de prédilection, ses idées, ses obsessions même, on les connaît : ce sont l’insécurité, l’immigration, la préférence nationale, bien sûr, mais aussi des thèmes plus traditionnels, plus traditionalistes pourrait-on dire, comme la famille et le patriarcat. La droite conservatrice et réactionnaire est raciste, xénophobe, islamophobe, on le sait ; elle est aussi homophobe et transphobe, on le sait aussi mais on a peut-être moins tendance à le souligner.
Homophobie, transphobie, ce sont des sujets dont nous allons parler dans ce nouveau cycle d’émissions, puisque nous allons nous intéresser aujourd’hui à ce qu’on appelle les minorités sexuelles, qu’on désigne également sous le vocable de mouvement LGBT, ou LGBTQ, ou même LGBTQIA+, pour lesbiennes, gays, bi, trans, queer, intersexes, asexués ; et le + car la diversité de nos identités est infinie.
Identité de genre, orientations sexuelles, des sujets qui touchent à l’intime, et qui portent pourtant une dimension politique incontestable et radicale, en remettant en question et en cause le fondement de nos sociétés patriarcales. Un questionnement bienvenu, nécessaire même, mais qui ne plaît pas du tout aux réactionnaires phallocrates et virilistes qui choisissent nos Premiers Ministres.
Invité·e·s :
- Mayke, militant LFI
- Érina, militante Organisation de Solidarité Trans (OST)
- Laïne, militante Organisation de Solidarité Trans (OST)
Musiques :
- David Bowie : Rebel Rebel
- im Curry : Sweet Transvestite
- Louise Attaque : Mon cher aujourd’hui ma chère
- Tom Robinson Band : Glad to be Gay
Liens :