8ème université d’automne

Regards croisés sur les systèmes éducatifs français et allemands

Avec Irmgard FREIHOFFER, responsable d’Attac Regensburg (Allemagne), et Claude VALLENET, président d’Attac 63, lors de notre Université d’Automne 2008.

21 participants, principalement étudiants ou enseignants, dont plusieurs responsables syndicaux, ont assisté à cet atelier.

Claude et Irmgard ont fait chacun un exposé sur les systèmes éducatifs de leur pays respectif.

On a pu noter quelques différences importantes entre les deux systèmes :

 En Allemagne, il n’existe pas d’écoles maternelles alors qu’en France ces écoles regroupent la quasi-totalité des enfants de 3, 4 et 5 ans. Cette situation peut être une des causes de l’écart important entre le taux de fécondité des françaises (1,9) et celui des allemandes (1,3).
 En France il y a pratiquement un tronc commun pour les élèves jusqu’à la sortie du collège, à l’age de 15 ans. En Allemagne, après 4 ans d’école primaire, c’est-à-dire à l’âge de 10 ans, les élèves sont répartis entre « l’école principale » (scolarité de 5 ans), le « collège » (6 ans) ou le lycée (8 ans). Cette orientation entraîne de grandes disparités suivant l’origine sociale des enfants ou leur zone de résidence (rurale ou urbaine).
 En Allemagne, ce sont les Länders qui sont maître d’œuvre en matière d’éducation (la Bavière pour Regensburg).

La discussion a mis en évidence les différences de conditions entre les enseignants des deux pays. En Allemagne, les enseignants, comme les autres fonctionnaires, n’ont pas le droit de grève et ont un service un peu plus court que celui de leurs collègues français.

Le GEW (dont Irmgard est responsable pour le Haut Palatinat) est le seul syndicat véritable. Sa représentativité varie suivant les Länders.

Dans une dernière partie, Claude a expliqué les dangers de la loi LRU (Libertés et Responsabilités des Universités) du 10 août 2007. En permettant aux Etablissements d’enseignement supérieur de créer en leur sein des « fondations », c’est-à-dire des organismes pouvant recueillir et gérer des fonds privés, la loi ouvre la porte à la marchandisation de l’Université française.